Comment est évaluée l’exposition potentielle du consommateur aux substances actives ?
Par des études sur les résidus
Des études en laboratoire sont réalisées afin d’identifier les métabolites des substances actives, c’est-à-dire leurs produits de dégradation sur les cultures. Une fois connue la nature des résidus, il est possible de développer et valider des méthodes d’analyse qui permettront de les mesurer.
Des études au champ, effectuées avec les produits formulés, dans le respect des bonnes pratiques agricoles, permettent de déterminer les niveaux de résidus dans les cultures traitées. Le nombre d’essais requis dépend de la culture et de la zone géographique où l’usage est revendiqué. L’exposition du consommateur est estimée en tenant compte de l’ensemble des essais effectués selon l’usage considéré :
- Pour le risque chronique, sur la base du résidu médian.
- Pour le risque aigu, sur la base du résidu le plus élevé.
Toutes les études résidus sont effectuées selon les BPL (Bonnes pratiques de laboratoire).
Par un modèle de calcul sécurisant au maximum le consommateur
Ce modèle est basé sur :
Des hypothèses maximalistes concernant la teneur en résidus :
- 100 % des cultures pour lesquelles la substance est autorisée sont supposées avoir été traitées, et ce en fonction de l’usage le plus pénalisant (nombre maximal de traitements, dose maximale, délai avant récolte le plus court) ;
- Une denrée brute consommée sans nettoyage, sans épluchage, sans cuisson ; exception faite des denrées qui sont toujours préparées avant d’être consommées pour lesquelles il est possible de tenir compte des pertes lors de la préparation.
Des régimes alimentaires variés dont certains correspondent à des consommations élevées, par exemple : 1,3 kg de nourriture ingérée par personne et par jour, tous les jours de sa vie, dont plus de 400 g de fruits, plus de 250 g de légumes, 250 g de céréales, plus de 300 g de viande.