Nuisibilité
Dès la formation des premières siliques
Les pertes de rendement engendrées directement par le charançon des siliques sont essentiellement dues aux larves, qui se développent et se nourrissent à l’intérieur des siliques : chacune d’elles peut dévorer jusqu’à 5 graines, alors que les siliques n’en comptent en moyenne que 15 à 20.
Mais l’insecte peut également provoquer des dégâts indirects : les trous qu’il perce dans les siliques, pour se nourrir ou pondre, offrent une voie d’accès pour la ponte des cécidomyies, dont les larves peuvent engendrer des pertes de 50 % à la récolte.
Ces trous sont également une entrée propice aux maladies et champignons, notamment en conditions humides.
La culture est donc sensible à l’insecte dès la formation des premières siliques.

Symptômes du charançon des siliques, Ceutorrhynchus assimilis, sur des gousses de colza
Cycle
En dormance dans les champs voisins
Les adultes du charançon des siliques passent l’hiver en dormance dans le sol de champs voisins. Ils reprennent une activité fin-avril / début-mai, lorsque la température dépasse 10 °C. En mai, les femelles pondent leurs œufs dans les siliques, où se développent les larves. Ce n’est qu’à la fin de l’été que ces dernières sortent des siliques pour s’enfouir dans le sol. Des adultes en ressortent une dizaine de jours après pour s’alimenter dans les parcelles de colza, avant de retourner dans le sol de champs voisins pour leur période de dormance hivernal.