Désherbage : le respect de l’environnement, un enjeu prioritaire pour les agriculteurs
Les plateformes agronomiques Culture Champs et les différents réseaux d’expérimentation pilotés par nos équipes sont autant d’opportunités pour échanger avec les agriculteurs sur leurs attentes pour protéger les cultures. Parmi les questions récurrentes : comment allier performance agronomique du désherbage et préservation de l’eau ?
Le désherbage se raisonne de façon globale. Il associe l’ensemble des leviers agronomiques, que ce soient les pratiques culturales et les techniques mécaniques. L’objectif est de préserver le rendement en visant un haut niveau d’efficacité, tout en limitant le risque d’apparition de résistances et l’impact sur l’environnement. Ce dernier objectif est fondamental pour continuer à disposer d’un portefeuille de solutions phytosanitaires en complément des autres leviers.
La préservation de l’environnement, enjeu clé du désherbage pour les agriculteurs
Céline Ballesteros, Ingénieur environnement chez Bayer estime que les stratégies de désherbage ont considérablement changé ces dix dernières années et témoigne...
« La préservation de l’environnement, et plus particulièrement de la ressource en eau, ressort dans le trio des enjeux prioritaires des agriculteurs lorsqu’ils élaborent leur(s) itinéraire(s) technique(s) de désherbage. Les enquêtes menées dans le cadre de nos travaux sur le drainage révèlent que l’environnement arrive même en seconde position, derrière l’efficacité et devant le volet économique »
Par ailleurs, dans le cadre des plateformes agronomiques Les Rencontres Culture Champs, Céline Ballesteros note plus de demandes de partage d’expertise sur les pratiques culturales qui concilient le désherbage avec la protection de l’eau et de la biodiversité. « Il y a dix ans, les questions se focalisaient principalement sur l’innovation et l’efficacité des herbicides », souligne-t-elle.
Prévenir les pollutions ponctuelles et diffuses
S’il n’existe pas de solutions agronomiques et techniques universelles, des gestes et des aménagements parcellaires limitent le risque de transfert des herbicides dans le sol et vers les cours d’eau. Ainsi le respect des bonnes pratiques lors du remplissage du pulvérisateur évite toutes pollutions ponctuelles. « Au champ, l’essentiel est d’obtenir un sol vivant, qui ne freine pas le chemin de l’eau et dont les micro-organismes jouent pleinement leur rôle pour maintenir sa structure et une composition équilibrée en matière organique », complète Céline Ballesteros.
Parmi les pratiques culturales reproductibles, elle identifie la couverture végétale des sols, l’installation de haies, de bandes enherbées, l’écroutage des sols pour casser la croûte de battance et éviter le ruissellement.