Une approche innovante pour défendre la qualité du vin

La Chambre d'Agriculture du Gard a mené en partenariat avec Bayer et le Conseil Général du Gard une étude sur les résidus de pesticides dans les vins produits dans ce département. 4 ans d'investigation sur 4 millésimes, 151 vins et plus de 7 500 analyses réalisées par des laboratoires indépendants ont été nécessaires pour répondre à la question "Faut-il avoir peur des résidus de pesticides dans les vins ?". Les résultats de cette étude approfondie sont très rassurants. Ils démontrent des marges de sécurité importantes pour le consommateur. Les producteurs de vins du Gard apportent une preuve objective de plus de leur professionnalisme.

Bayer a la volonté de s’investir dans la défense de la filière vitivinicole qui doit proposer aux consommateurs la meilleure qualité de vin possible, anticiper les nouvelles exigences du marché et respecter les normes environnementales en vigueur. Grâce à son expertise reconnue dans ces domaines, Bayer est à même de faire vivre des partenariat associant les compétence de chacun des acteurs de la filière.

Des communications alarmistes sur les résidus. Interpelée par la publication à la Une du Midi Libre, en mai 2008, des résultats de l’étude Pan Europ, la Chambre d’Agriculture du Gard décide d’agir pour répondre aux interrogations des professionnels. “La mise en doute publique de la qualité des vins du Languedoc-Roussillon rend indispensable, pour nous vignerons, de savoir mieux défendre notre savoir-faire, et ceci, à travers des preuves scientifiques fiables intégrant les variations des millésimes et des types de vinification” explique Claude Rivier, viticulteur et vice-président de la Chambre d’Agriculture du Gard. 

Sur cette thématique des résidus dans les vins, la décision est prise de s’engager dans un véritable processus d’évaluation pratique grâce à une étude pluriannuelle, représentative, pertinente et surtout indépendante, sur quatre ans. La mise en oeuvre de ce protocole innovant et complexe s’inscrit dans une nouvelle façon de travailler : “L’établissement de partenariats techniques et financiers fiables s’est très vite imposé comme la condition sine qua non pour garantir la réussite de cet investissement à long terme.” explique Jacques Oustric, responsable du pôle viticulture, de la Chambre d’Agriculture du Gard et membre du comité de pilotage de l’étude. 

Dans ce contexte, Bayer répond à la sollicitation de la Chambre d’Agriculture du Gard afin de soutenir cette action de défense de la filière. Pour les équipes Bayer, s’associer à cette démarche est une évidence “Contribuer activement, à travers notre expertise, mettre en lumière la qualité sanitaire des vins du Gard et aider les viticulteurs à le prouver scientifiquement est le prolongement logique de toutes nos actions terrain” précise Sandrine Bonnand, Ingénieur Agriculture Durable, Bayer.

 

Des acteurs impliqués, une complémentarité d’expertises

Chacun des partenaires agit dans son domaine de compétence. Le réseau de conseillers viticoles de la Chambre d’Agriculture du Gard permet un accès direct aux itinéraires techniques, du vignoble à la cave et à leur traçabilité.

Grâce à sa maîtrise des dossiers d’homologation, Bayer met à disposition les connaissances indispensables à la réalisation de cette étude sur les substances actives, les réglementations sur les usages et les méthodes d’analyses au laboratoire. 

Ce partenariat entre la Chambre d’Agriculture du Gard, maître d’oeuvre de l’étude, et Bayer garantit une interprétation objective des résultats des analyses de résidus par rapport aux valeurs réglementaires : les Limites Maximales de Résidus (LMR) européennes. 

Un Comité de Pilotage très actif veille au bon déroulement de l’étude. Composé d’un conseiller viticole de la Chambre d’Agriculture du Gard, d’un représentant de Bayer, d’un élu de la Chambre d’Agriculture, et de quatre viticulteurs parmi un panel d’exploitations viticoles (coopérateur, cave particulière, producteur AOP et IGP), ce comité de pilotage définit les aspects techniques et valide les conclusions de l’étude.

    

Une approche innovante pour une étude scientifique

Achevée en 2011, l’étude porte sur quatre millésimes, 2007 à 2010, dont deux années marquées par une pression de maladie exceptionnellement forte, 2008 en mildiou et 2009 en oïdium. 

L’approche innovante de cette étude repose sur la création d’une base de données unique grâce à la traçabilité de toutes les opérations du vignoble à la cave. Cet outil performant établit le lien entre les résultats d’analyses de résidus et les itinéraires culturaux ; il permet ainsi une interprétation objective des données issues des laboratoires d’analyses, en relation avec les pratiques des vignerons. 

La représentativité des résultats est assurée par un échantillonnage large, de plus de 300 parcelles. Toutes les catégories de vins et les itinéraires techniques (viticulture conventionnelle, raisonnée et conversion biologique) sont pris en compte. 

Une attention toute particulière est accordée au choix des laboratoires; ils sont tous deux indépendants et accrédités COFRAC, deux conditions garantissant une transparence totale des résultats d’analyses.

151 échantillons sont passés au crible, plus de 7 500 mesures multirésidus réalisées pour détecter l’intégralité des substances actives autorisées en viticulture. Pour trois d’entre elles (Fosétyl®-Al, Glufosinate d’ammonium et Glyphosate) des analyses monorésidus spécifiques sont spécialement effectuées.

Ces conclusions très rassurantes s’expliquent grâce à un encadrement efficace et responsable de l’activité du vigneron par des normes sanitaires et environnementales dans le respect des bonnes pratiques de l’usage des solutions phytosanitaires.

Forts de ces résultats, les vignerons du Gard peuvent dorénavant apporter en toute transparence une véritable réassurance et démontrer la qualité de leurs vins : un véritable outil de communication fiable pour sécuriser le présent et garantir l’avenir. 

    

Des résultats rassurants pour le consommateur : 100% des vins conformes à la réglementation 

Sur la centaine de substances actives autorisées en viticulture, moins d’une dizaine est quantifiée dans les 151 vins analysés, soit seulement 3% des 7 500 analyses avec en moyenne deux substances identifiées par vin. Les familles concernées par les quantifications sont essentiellement les anti-mildious et les anti-botrytis. Dans ces quelques cas, les niveaux de résidus sont toujours très inférieurs aux LMR, d’où une grande marge de sécurité pour le consommateur. Ces résultats confirment les plans de surveillance des Services de la Protection des Végétaux et de la Répression des Fraudes dans les vignobles français (études SDQPV/DGCCRF 1999-2008).

Pour illustrer cette garantie de sécurité pour le consommateur, définie légalement par la DJA (Dose Journalière Admissible), il faudrait boire tout au long de sa vie 19 litres par jour de vin présentant la plus forte teneur en résidus de cette étude.