Qualité sanitaire des blés : 60 % d’efficacité de la gamme Épi Bayer sur les mycotoxines produites par les fusarioses

Les conditions climatiques du printemps 2021, la vague de chaleur suivie de fortes pluies au moment des récoltes et sur l’ensemble du territoire ont contribué à des contaminations plus élevées de fusarioses et à des hausses du pourcentage des mycotoxines dans les résultats de la Carto Qualité Bayer par rapport à 2020. Cette vaste étude menée à partir de l’analyse des lots de blé tendre et blé dur sur 108 parcelles montre la nécessaire surveillance de la qualité sanitaire des blés. La quasi-totalité des lots de blés non protégés contiennent des mycotoxines et l’ergot est présent dans 14 % des échantillons.

Initiée en 2020 afin de contribuer à garantir une offre en céréales de qualité et d’anticiper les évolutions réglementaires, la Carto Qualité Bayer est mise en place en lien avec des distributeurs, agriculteurs et prescripteurs. Les résultats émanant des parcelles suivies (98 en 2020, 108 en 2021) en blé tendre et blé dur constituent une base de connaissances inédite pour aider à développer des itinéraires techniques durables, pour du blé en quantité et en qualité. 

Retrouvez tous les résultats 2020 et 2021 par régions et par parcelles 

Carto Qualité Bayer 2021 : les grands enseignements

Fusariose dans les blés : progression des détections de 10 points par rapport à 2020

La Carto Qualité 2021 révèle un taux de grains contaminés par la fusariose de 40 %  Il progresse de 10 points par rapport aux analyses pratiquées en 2020. Les champignons responsables de cette maladie appartenant au genre microdochium ressortent en forte augmentation sur tout le territoire. La région Centre est la plus touchée alors qu’en 2020 la pression fusariose avait été la plus importante dans le Sud, marquée par une dominante des espèces du genre fusarium.

Mycotoxines : dépassement du seuil des mycotoxines DON en hausse de 6 points par rapport à 2020

14 % des parcelles non protégées à la floraison enregistrent un dépassement par rapport au seuil réglementaire 1250 ppb de DON (Deoxynivalenol). En 2020 seulement 8 % des parcelles présentaient un dépassement de ce même seuil. Les conditions climatiques particulièrement pluvieuses en début d’été en sont la principale cause. Les analyses font également ressortir que 67 % des parcelles non traitées sont aussi contaminées par les mycotoxines ZEA (Zearalenone) dont 23 % au-delà du seuil réglementé de 100 ppb

Les parcelles ayant reçu un traitement à la floraison ont montré une grande efficacité en permettant, en moyenne la réduction de 68 % de la teneur en DON. Intégrer une protection fongicide à la floraison avec la gamme Prosaro permet aux agriculteurs de préserver la qualité sanitaire de leurs récoltes en fonction des aléas climatiques

« Le retrait de certaines matières actives conjugué à de futures évolutions réglementaires sont autant de facteurs à prendre en compte pour les agriculteurs. Ils sont les premiers acteurs de la qualité sanitaire des grains en choisissant des solutions de protection adaptées à appliquer préventivement. Elles sont associées à la mise en place des leviers agronomiques, type rotation des cultures et travail du sol. »

Etienne Delerue
Chef Marché Fongicides céréales, colza et TS

Des conditions climatiques préjudiciables aux poids spécifiques

Les conditions climatiques à l’été 2021 n’ont pas été favorables au poids spécifique principalement dues aux fortes chaleurs au moment du remplissage des grains suivies de pluies importantes sur la fin de cycle.

  • La moyenne de poids spécifique enregistrée dans la Carto Qualité Bayer est de 74,5 kg/hl se situant en deçà de la moyenne nationale quinquennale.
  • La moyenne du taux de protéines des parcelles traitées avec la gamme Prosaro est de 13,5 %. Elle se situe au-dessus des données nationales établies à 11,9 %.

Ergot de seigle détecté dans 14 % des lots

Les parcelles font aussi l’objet d’autres analyses pour quantifier les taux en alcaloïdes de l’ergot du seigle. La Carto Qualité Bayer 2021 révèle que 14 % des sites contiennent des alcaloïdes de l’ergot et seulement 2 sites dépassent le seuil d’alcaloïdes de 620 µg/kg. Depuis le 1er janvier 2022, la réglementation est abaissée à 0,2g/kg pour les blés correspondant à 620 µg/kg d’alcaloïdes (sur la base de 1 g de sclérotes contenant en moyenne 3103 µg d’alcaloïdes).

Un désherbage efficace contre le vulpin et le ray-grass qui sont les plantes hôtes de l’ergot, constitue un levier efficace pour conserver la propreté des parcelles