Pucerons du fraisier : petits et dangereux

Plusieurs espèces de pucerons se rencontrent sur les fraisiers. Parmi les plus fréquents se trouvent le puceron jaune du fraisier (Chaetosiphon fragaefolii), le puceron vert du fraisier (Aphis forbesi), le puceron du melon et du cotonnier (Aphis gossypii), et le puceron vert du pêcher (Myzus persicae).

Généralités

Plusieurs espèces de pucerons se rencontrent sur les fraisiers. Parmi les plus fréquents se trouvent le puceron jaune du fraisier (Chaetosiphon fragaefolii), le puceron vert du fraisier (Aphis forbesi), le puceron du melon et du cotonnier (Aphis gossypii), et le puceron vert du pêcher (Myzus persicae).

Le puceron jaune est le plus redoutable de ces ravageurs car il peut transmettre plusieurs virus : la jaunisse du fraisier, la frisolée et la marbrure.

Caractéristiques

Les pucerons ravageurs du fraisier sont de petites tailles, inférieure à 2 mm, avec un corps mou. Les adultes peuvent être ailés ou non et sont identiques aux nymphes. La couleur du corps varie du jaune au vert pâle (Chaetosiphon fragaefolii), au vert (Aphis forbesi et Myzus persicae) et jusqu’au vert foncé voire noir (Aphis gossypii).

Leurs cornicules à la base de l’abdomen permettent de différencier les nymphes des autres insectes à corps mou.

Biologie, cycle

Nuisibles d’avril à octobre, les pucerons passent l’hiver sous forme d’œufs sur une plante-hôte avant de se multiplier très rapidement par parthénogénèse, c’est-à-dire sans accouplement, et attaquer le fraisier. Deux cycles biologiques se distinguent parmi les espèces de pucerons ravageurs du fraisier. Le premier est illustré par les pucerons du melon et du pêcher qui hivernent sur une plante différente du fraisier avant de coloniser celle-ci au printemps. Le second regroupe les pucerons jaune et vert du fraisier qui passent tout leur cycle sur le fraisier en attaquant les plants voisins dès l’apparition des beaux jours.

L’infestation se fait durant l’été par accroissement rapide de la population de pucerons, sans fécondation. A l’automne, les individus ailés retournent sur l’hôte primaire pour féconder les œufs d’hiver. 

Nuisibilité

Les pucerons entrainent deux types de dégâts : un rabougrissement ou une déformation du plant avec crispation du feuillage (sous l’effet toxique de la salive de l’insecte) et la transmission d’une virose (jaunisse du fraisier, frisolée, marbrure). Un champignon, la fumagine, peut aussi se développer. Les feuilles sont alors asphyxiées par un voile noir visible à l’œil nu.

Le développement des colonies est favorisé par un climat sec et chaud. Cependant, les températures supérieures à 30°C entrainent d’importantes mortalités au sein des populations de pucerons.

Les colonies se situent sur les nouvelles pousses, le revers des feuilles ou les bourgeons. Les dégâts peuvent commencer dès le mois d’avril.