Oïdium : pas toujours blanc !

Il ne se présente plus... Ce serait presque une maladie emblématique des cultures, annuelles comme pérennes. En céréales, il est pourtant qualifié de parasite secondaire.

Définition

Il ne se présente plus… Ce serait presque une maladie emblématique des cultures, annuelles comme pérennes. En céréales, l'oïdium est pourtant qualifié de parasite secondaire.

Son impact n’est toutefois pas à sous-estimer, ni son risque, bien plus élevé si la culture de blé ou d’orge est pratiquée sur sols calcaires, comme en Champagne, son bassin de prédilection.

Symptômes

C’est bien le feutrage blanchâtre sur l’envers des jeunes feuilles, apparaissant de la première feuille au début du tallage, qui est si caractéristique de l’oïdium. Par la suite, tous les filaments passent en gris !

Puis, en vieillissant, le champignon produit des périthèces (spores) et des ponctuations noires qui apparaissent sur les feuilles.

Les symptômes disparaissent avec de fortes précipitations, ne laissant ainsi que des taches brunes : dans ces conditions, l’inoculum n’est plus présent sur la feuille.

Nuisibilité

5 à 15 q/ha
de pertes peuvent être enregistrées en blé

En blé, c’est en fin de cycle que l’oïdium devient préjudiciable. Des pertes de 5 à 15 quintaux à l'hectare peuvent être enregistrées.

L’essentiel est donc de le stopper net avant que cette maladie ne prenne ses aises, surtout si la culture est dense, car les spores se propagent facilement. De l'épiaison à la récolte, la maladie gagne les épis et affecte le remplissage des grains.

Pour les orges, l’oïdium est plutôt dommageable en début de cycle : le tallage est réduit et la plante peine à se développer.

Cycle

L’oïdium peut se développer précocement si les conditions climatiques sont favorables : hygrométrie nocturne importante (70 à 80 % suffit) et hygrométrie diurne faible.

Les spores, très légères, peuvent être véhiculées par le vent sur de grandes distances. L’oïdium se propage également dès les premiers stades de la culture, par l’intermédiaire des adventices hôtes du pathogène ou à partir de l’inoculum primaire, les ascospores, contenus dans les résidus de culture.

Le mycélium se multiplie rapidement, sans phase d’incubation et produit des spores (conidies) qui germent dès que la température atteint 15 à 20°C.

Cycle de développement de Erysiphe graminis, agent de l’oïdium