Mildiou du melon, gros dégâts lors d'étés pluvieux

Le mildiou des cucurbitacées peut se propager rapidement et compromettre gravement la qualité des fruits et les rendements.

Généralités

Le mildiou des cucurbitacées est dû à Pseudoperonospora cubensis. Il apparaît de juin à fin août et cause des dégâts très importants lors des périodes pluvieuses. Son développement extrêmement rapide oblige à une surveillance assidue et une intervention si besoin en conséquence pour limiter son impact sur la culture.

Mildiou sur feuille du melon
Mildiou sur feuille du melon

Symptômes

Le mildiou apparaît sur les feuilles et les tiges du melon et se manifeste par des taches anguleuses et huileuses. Elles s’étalent d’abord entre les nervures des feuilles âgées. Les taches de mildiou, localisées sur la face supérieure, sont de couleur jaune pâle, puis se nécrosent.

Sur la face inférieure, ces taches sont par contre d’aspect graisseux. Des fructifications, plutôt grises, voire brunes, peuvent aussi se loger le long des nervures.

Mildiou sur feuille du melon
Mildiou sur feuille du melon

Nuisibilité

Une fois établi dans une région, le mildiou des cucurbitacées peut se propager rapidement et compromettre gravement la qualité des fruits et les rendements. Cette maladie s’attaque aux coloquintes, aux courges, aux citrouilles, aux melons et aux concombres.

Le mildiou contamine surtout les feuilles, ce qui ralentit la photosynthèse. Lorsque la température avoisine les 20° et est suivie de pluies, le champignon trouve alors les conditions idéales à son développement. En quelques jours,  la maladie s’exprime et provoque la perte des feuilles des plants  avec la destruction entière des champs. La croissance des fruits des  plants infectés est perturbée, ils deviennent plus petits et  peuvent se déformer. Leur qualité marchande est alors fortement réduite.

Biologie, cycle

Le mildiou des cucurbitacées est un pathogène spécifique de cette famille. Ce champignon se manifeste pendant les périodes de  forte hygrométrie. L’infection se réalise s’il y a présence d’eau sur les feuilles. Et, lorsque les conditions de température sont également optimales, c'est à dire de 18 à 23 °C, le mildiou peut contaminer son hôte en deux heures ! Dans ce cas, les premiers conidiophores se forment au bout de trois à quatre jours. A noter que des températures élevées (35-37 °C) pendant plusieurs jours n’affectent pas le développement de la maladie.

La dissémination des spores s’effectue soit par le vent, soit grâce à des éclaboussures ou des ruissellements consécutifs à de fortes pluies. Le mildiou peut ainsi se généraliser sur une grande superficie grâce au vent ou à des repiquages successifs.

La survie de ce champignon d'une saison à l'autre est encore mal connue. Des études montrent que des cucurbitacées cultivées à contre-saison peuvent conserver des oospores provenant de la culture précédente. Les débris végétaux infectés servent aussi de réservoir.