La teigne du poireau, un ravageur à prendre au sérieux
La teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella), de la famille des lépidoptères, reste l'ennemi le plus redouté des producteurs de poireaux.
Généralités
La teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella), de la famille des lépidoptères, reste l’ennemi le plus redouté des producteurs de poireaux. Ce ravageur, semblable à une mite, attaque également l’oignon. Si les premières générations restent peu nuisibles, celles qui apparaissent dès le mois de mai le sont. Les galeries creusées par les chenilles peuvent rendre la récolte impropre à la commercialisation.
Description
Le papillon adulte possède une tête de couleur rouge et un abdomen brun. Il mesure de 16 à 18 mm d’envergure. Les ailes antérieures sont étroites, rectangulaires et de couleur brun grisâtre, parsemées de taches noirâtres, ainsi que de 2 taches blanches sur le bord inférieur. Les ailes postérieures sont effilées, gris clair et frangées. La larve, aux pattes jaunes et à l’abdomen vert clair, est plus petite : de 10 à 12 mm. Le cocon peut être fixé à la feuille, à la hampe florale ou aux pédoncules floraux.
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Nuisibilité
Les chenilles creusent des galeries dans les feuilles et parfois, pénètrent dans le cœur du poireau. Les feuilles prennent un aspect lacéré de ces dernières et se déchirent. S’en suit alors un dépérissement total de la plante, favorisé par le développement de maladies suite aux lésions. Ces lésions impliquent alors une non-commercialisation du légume. Les nuits froides limiteraient les vols et les attaques. La première génération issue des adultes hivernants provoque en général peu de dégâts : surtout si l’hiver fut rude. Les générations estivales restent les plus pénalisantes.
Biologie, cycle
L’hibernation de la teigne se déroule sous sa forme adulte, dans des abris divers : greniers, haies, débris végétaux… Le climat du printemps, les températures (de 10 à 12°C) et dans une moindre mesure la photopériode, déclenche la reprise d’activité en mars ou avril. Le mâle est attiré à la fois par l’odeur de la femelle et de la plante : son activité est accrue à la tombée du jour et durant la nuit.
La ponte a lieu 2 à 3 jours après l’accouplement si les températures avoisinent les 25°C ou 4 à 6 jours après pour des températures comprises entre 15 et 25°C. Les œufs (de 100 à 250 par femelle) sont alors déposés la nuit, sur les feuilles du poireau. La jeune chenille pénètre alors dans les feuilles pour coloniser rapidement l’intérieur de la plante. L’évolution complète de la larve compte cinq stades nécessitant de 30 à 40 jours : une durée qui dépend elle aussi de la température. Dans l’Ouest, 3 à 4 générations peuvent se succéder : 4 à 6 dans les zones méridionales.
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