Gale argentée : une maladie évolutive en conservation

Economiquement parlant, la gale argentée fait partie, avec le mildiou et le rhizoctone brun, des maladies les plus préoccupantes. Due au champignon Helminthosporium solani, elle n'a que peu d'incidence sur le rendement. Mais elle dégrade fortement la présentation des tubercules, gênant de ce fait la filière pommes de terre de consommation, l'aval se concentrant de plus en plus sur des critères de qualité liés à l'esthétique. La filière plants est également concernée par la maladie puisqu'un plant sain demeure la condition d'accès au marché.

Cycle

L’origine de la gale argentée incombe le plus souvent aux plants contaminés, mais également aux résidus de plantes hôtes. Au champ, des conidiophores, semblables à des « arbres de Noël » portant des spores de couleur sombre, se forment à la surface des tubercules.

C’est principalement à la récolte que les spores contaminent les tubercules fils… et au stockage que la maladie évolue.

La ventilation et les manipulations durant le stockage provoquent la dispersion des spores qui vont contaminer les tubercules sains. Ensuite, dès que les conditions deviennent favorables (humidité saturante et température dès 4-5 °C), la maladie se développe rapidement. Se forment alors, sur les tubercules, des plages délimitées, claires, argentées et parfois couvertes de très fines ponctuations noires.

Nuisibilité

La gale argentée n’a que peu d’incidence sur le rendement. Elle peut conduire toutefois, en cas de plants très fortement touchés, à une levée irrégulière.

Son impact sur la présentation des tubercules s’avère en revanche très important puisqu’elle conduit, en évoluant au cours de la conservation, à un flétrissement des tubercules et à une perte de poids.

Protection

Le plant contaminé est considéré comme la principale source d’inoculum de la gale argentée. L’utilisation de plants sains est donc de rigueur, comme celle de variétés peu sensibles.

Agir sur les résidus de cultures précédentes et les adventices, également sources d’inoculum, est par ailleurs conseillé. Mieux vaut également ne pas maintenir les tubercules plus de 4 à 5 semaines dans le sol après défanage.

Enfin, les locaux doivent être nettoyés et désinfectés et le stockage soigné : un mauvais séchage avant stockage, les phénomènes de condensation, ainsi qu’un stockage avec des températures supérieures à 5 °C favorisent le développement de la maladie. 

Symptômes

Les symptômes de la gale argentée ne s’observent que sur tubercules, et qu’en surface : des taches claires d’aspect argenté apparaissent avec, parfois, de très fines ponctuations noires. Ces dernières correspondent à la fructification du champignon.

Les symptômes, peu visibles à la récolte, s’aggravent ensuite. La maladie, qui évolue en conservation lorsque la température et l’humidité sont favorables au développement du champignon, conduit à un flétrissement des tubercules et à une perte de poids.

Les symptômes de la gale argentée sont souvent confondus avec ceux de la dartrose. Avec la gale argentée, les taches apparaissent mieux délimitées, plus argentées et avec de plus fines ponctuations noires qu’avec la dartrose.

Généralités

Economiquement parlant, la gale argentée fait partie, avec le mildiou et le rhizoctone brun, des maladies les plus préoccupantes.

Due au champignon Helminthosporium solani, elle n’a que peu d’incidence sur le rendement. Mais elle dégrade fortement la présentation des tubercules, gênant de ce fait la filière pommes de terre de consommation, l’aval se concentrant de plus en plus sur des critères de qualité liés à l’esthétique. La filière plants est également concernée par la maladie puisqu’un plant sain demeure la condition d’accès au marché.