EPI, une nouvelle génération, bien mieux adaptés à la viticulture
Avec la campagne de communication sur la prévention du risque phytosanitaire, des organisations professionnelles et des syndicats agricoles travaillent pour la première fois sur un message commun. Leur objectif : mieux sensibiliser les agriculteurs au port indispensable des EPI. La nouvelle génération de vêtements est plus confortable et adaptée aux différentes étapes du traitement ainsi que pour les travaux en vert.
Ce dossier est extrait du magazine Le Sens de La vigne N° 19 - Juin 2020 (version pdf, consultable en ligne)
Sous l’égide du Contrat de solutions, un collectif, composé de huit organisations professionnelles, soutient une vaste campagne de prévention du risque phytosanitaire centrée sur les équipements de protection individuelle. Réalisée dans le cadre du Plan Écophyto et lancée pendant le Salon de l’agriculture, elle s’appuie sur plusieurs outils : un document technique, des affiches installées chez les distributeurs agricoles, une websérie avec sept épisodes et un concours pour les étudiants. Son objectif : faire de l’utilisation des EPI un automatisme pour les agriculteurs.
En mobilisant son réseau sur tous les territoires, chaque acteur du collectif explique les récentes évolutions réglementaires de ces équipements et surtout, met l’accent sur la prévention.
“La santé et la sécurité des applicateurs sont l’un des piliers essentiels de l’agriculture durable, rappelle Philippe Goujon, ingénieur santé et sécurité chez Bayer. Notre rôle, en tant que fabricant de produits phytosanitaires, est d’accompagner sur le terrain cette campagne, avec nos ingénieurs, via des formations, de sensibiliser les professionnels sur le rôle essentiel de la prévention qui réduit le risque d’exposition.”
La campagne est hébergée sur www.epiphyto.fr. Tous les outils techniques et de communication sont à télécharger sur le site http://epiphyto.fr/Outils/.
Plus pratiques et confortables
Les partenaires de ce collectif ont très vite compris en 2014 que les normes régissant les EPI n’étaient pas toujours adaptées à la multiplicité des travaux en lien avec la protection des cultures. Les nouveaux tissus offrent un niveau de protection très performant pour chaque étape du traitement : “Le fait que ce soit tissé permet de mieux adapter le design aux mouvements spécifiques et aux contraintes des tâches, complète Philippe Goujon. Des tenues spécifiques pour les travaux en verts ont été mises au point”. L’opérateur qui prépare la bouillie porte son EPI vestimentaire recommandé pour la circonstance, un tablier de protection et surtout, ses gants. “N’oublions pas que 80% du risque de contamination provient des projections sur les mains”, complète Philippe Goujon.
Des situations nécessitent encore le port de combinaisons chimiques à usage unique comme par exemple lors de la pulvérisation avec un atomiseur à dos ou un tracteur sans cabine.
Ces recommandations sont consignées sur l’étiquette et dans des tableaux EPI à l’intérieur de livrets, selon un langage commun incluant des pictogrammes. Mises au point par l’UIPP, elles sont partagées avec tous les partenaires de la campagne.
Tableau des préconisations
La France, pionnière sur le dossier des normes EPI
Les nouvelles normes internationales des équipements de protection validées en 2017 pour l’agriculture correspondent aux normes EPI 27065. Elles ont été élaborées à l’initiative de la France en 2016. Pour les gants, les normes ont été actées en 2019.
Les préconisations sont retranscrites dans un tableau synthétique standardisé, présent, depuis fin 2019, sur plus de 90 % des étiquettes de produits mis sur le marché.