Contre la teigne du chou, opter pour la rotation

Plusieurs techniques visent à assurer des conditions saines de production : autant de moyens qui constituent une lutte préventive efficace.

Un contrôle visuel de l’état sanitaire des plants permet, avant même la plantation, de limiter les risques d’attaque précoce. La pratique des rotations reste également conseillée. Polyphage, la teigne du chou apprécie différentes espèces de la famille des crucifères : chou bien entendu mais également, chou-fleur, brocoli, colza… Alterner ces cultures réduira le potentiel infectieux de la parcelle : les chenilles devant migrer dans un autre champ pour chercher de la nourriture. Le raisonnement de la lutte peut également passer par la destruction des stades hivernants, par désinfection des sols par exemple. Efficace également, le recours au piégeage sexuel pour identifier avec précision les dates et les intensités des vols. Cette technique vise à attirer les mâles vers les femelles grâce à l’émission d’une substance attractive : une phéromone sexuelle qui se diffuse dans un rayon de plusieurs centaines de mètres. Ce piégeage doit être complété par des observations au champ afin de repérer les premiers dégâts : feuilles rongées, plantes sectionnées… Un bon positionnement des pièges reste également capital, notamment par rapport au sens du vent.