Columa 2023, Bayer partage son expertise pour un désherbage efficace et durable sur parcelles très infestées
Lors de la 25e édition du Columa qui s’est tenue du 5 au 7 décembre 2023 à Orléans, Bayer a livré son expertise en désherbage en s’appuyant sur les résultats de la plateforme d’essais pluriannuels de Varaize (en Charente-Maritime), fortement infestée par du ray-grass. L’outil de diagnostic Herbisecur a lui aussi fait l’objet d’une présentation.
Le Columa, conférence trisannuelle sur la gestion des adventices, a ouvert le 5 décembre à Orléans. Il s’agit d’un rendez-vous privilégié d’échanges entre les différents acteurs (chercheurs, distributeurs, prescripteurs, agriculteurs…) sur la gestion des adventices. Dans ce cadre, Bayer est intervenu pour présenter les résultats d’essais menés sur cinq ans portant sur la gestion durable du désherbage à l’échelle de la rotation. L’objectif est de montrer qu’en situation de forte infestation ray-grass, manifestant de la résistance aux herbicides de printemps, il est possible d’éviter l’impasse technique si les bons outils sont mis en œuvre.
Résultats de la plateforme de Varaize, 100% d’efficacité avec une combinaison de pratiques culturales
Le premier poster présenté par Bayer au Columa répond à la problématique : Comment gérer durablement, à l’échelle de la rotation, de fortes populations de ray-grass en dérive d’efficacité aux herbicides céréales de printemps ?
Les résultats de la plateforme d’essais pluriannuels de désherbage de Varaize (17) ont servi de support. Cette plateforme agronomique est la preuve qu’une infestation avec 500 ray-grass/m2 n’est pas une fatalité !
La base commune des itinéraires techniques repose sur l’introduction de culture de printemps dans la rotation, le décalage de la date de semis associé au faux semis et une stratégie de programme herbicide adaptée à la parcelle. Concrètement, la rotation mise en place sur 5 ans incluant deux cultures de printemps a permis de réduire le niveau d’infestation de 500 pied/m² à 185 pieds/m². Lorsque cette stratégie est couplée à un décalage de la date de semis, la réduction de l’infestation devient d’autant plus importante avec seulement 15 pieds/m² observés dans les témoins.
« La stratégie de désherbage optimisée prouve qu’en combinant les pratiques culturales les plus efficaces, la parcelle redevient saine à l’issue de la rotation. »
- Autre enseignement : à partir de ce seuil d’infestation, difficile d’obtenir 100 % d’efficacité sans l’appui du désherbage chimique. La meilleure stratégie pour atteindre cet objectif réside, en complément des pratiques culturales optimisées, de passer à l’automne avec Mateno® à 2 L/ha puis de réaliser un rattrapage au printemps avec Atlantis® Pro à 1,5 L/ha.
« Chaque stratégie de désherbage dépend de la situation agronomique de la parcelle et doit prendre en compte la flore dominante, le niveau d’infestation et la caractérisation de la sensibilité des adventices aux herbicides de printemps », conclut Magalie Devavry. Cette dernière se vérifie à l’aide de l’outil de diagnostic Herbisecur.
Herbisecur, diagnostic parcellaire pour identifier les programmes de désherbage efficaces à la parcelle
Comment estimer la dérive d’efficacité des herbicides céréales de printemps ? Pour raisonner et identifier le programme en complément des pratiques culturales, Bayer propose d’évaluer le niveau de résistance des vulpins ou ray-grass aux herbicides de printemps (ALS ou ACCase). Un poster présenté lors du Columa a ainsi mis l’accent sur l’outil de diagnostic Herbisecur.
Lancé en 2018, ce service comprend un kit de prélèvement disponible pour l’agriculteur sur demande auprès de son distributeur. Le prélèvement s’effectue sur stade jeune, à partir de 3 feuilles jusqu’au début du tallage du vulpin ou du ray-grass. Sur la base des 8-10 plantules prélevées, un diagnostic complet de la résistance est réalisé (mutation de cible et/ ou mutation par détoxification, ALS et/ou ACCase). Le résultat parcellaire obtenu permet ensuite d’élaborer les stratégies de désherbage les plus adaptées à la parcelle. Automne puis printemps ou automne strict en céréales par exemple. Les résultats sont aussi pertinents pour définir sa stratégie de désherbage sur culture de printemps (maïs, betteraves).
« Dans un contexte réglementaire qui se durcit avec des restrictions d’usages et le développement de résistances, le raisonnement à la parcelle et à l’échelle de la rotation s’avère nécessaire. Herbisecur permet alors de sélectionner les herbicides efficaces, adaptés à la parcelle, afin d’obtenir une parcelle propre. »
Un projet multipartenaire conduit depuis 2021 entre la coopérative EMC2, Arvalis, la Chambre d’agriculture et Bayer fait l’objet d’un suivi de 100 parcelles drainées en Lorraine. Présenté lors du Columa, il a mis en exergue la part de complexité pour désherber les céréales en Lorraine sur des parcelles drainées, compte-tenu de la présence de résistances aux herbicides de printemps et du durcissement de la réglementation. Ces difficultés pour maîtriser les adventices peuvent mettre à mal des enjeux de production.
