Chenilles défoliatrices sur salades : favoriser les carabes

Les vols de papillons noctuelles sont suivis par les réseaux de piégeage. L'installation de pièges à phéromones dans les parcelles est un bon moyen de repérer l'arrivée des adultes. En parallèle, les auxiliaires comme les carabes peuvent aider à contrôler les populations

Mieux vaut rapidement contrôler le développement des noctuelles défoliatrices sur salades. Les adultes d’Autographa gamma peuvent envahir une parcelle très rapidement et se déplacent en essaim. Car en présence de fortes populations, ses larves, les chenilles, peuvent faire des ravages sur feuilles.Les serres doivent en premier lieu être surveillées puisque le ravageur peut y passer l’hiver sous forme de chrysalide.

Autographia gamma colonise certaines mauvaises herbes en bordure de parcelles. Cette espèce apprécie aussi les betteraves, pomme de terre, culture de lin, céréales, nombre de cultures légumières et ornementales.

 

Si la diversification des cultures est normalement un moyen de diminuer les risques de propagations du ravageur, elle se révèle complexe avec les noctuelles compte tenu du nombre important de plantes hôtes.

Les adventices sont aussi des indicateurs précoces de la présence du ravageur et de larves. Exemples de plantes hôtes témoins : rumex à longues feuilles, rumex petit oseille, plantain, bardane poilue, chardon des champs, pissenlit … Par ailleurs, certaines espèces de carabes sont notamment des prédateurs de larves de lépidoptères à activité nocturne. Ces auxiliaires contribuent à la régulation des populations de noctuelles.

L’installation de pièges à phéromones offre la possibilité de surveiller la présence des adultes, les papillons. Parmi les méthodes de protection des cultures en serre, figurent l’installation de filets aux ouvertures, et la fermeture des ouvrants avant le crépuscule. L’objectif est en effet de limiter au maximum l’entrée des adultes dans la serre.

Afin de contrôler les larves des noctuelles, des agents biologiques comme la bactérie Bacillus thuringiensis peuvent être utilisés. Celle-ci est ingérée par les chenilles lorsqu’elles dévorent les plantes traitées et conduit à la mort du ravageur. Mieux vaut intervenir sur les jeunes larves : ces dernières y sont en effet plus sensibles. La bactérie est à appliquer plusieurs fois, tous les sept à dix jours, et doit bien couvrir la face inférieure des feuilles.

 

L'essentiel des mesures agronomiques : 

→ Cultures sous abri : installation de filets aux ouvertures.

→ Piégeage des papillons.

→ Utilisation d’agents biologiques comme Bacillus thuringiensis.

→ Favoriser les carabes

→ Diversifier les cultures