Chenilles défoliatrices sur pois : observation et piégeage

L'installation de pièges à phéromones dans les parcelles est un bon moyen de repérer l'arrivée des adultes de l'espèce Autographa gamma en juin. Peu de leviers agronomiques existent. Favoriser les auxiliaires est l'une des solutions préconisée pour aider à contrôler les populations.

Bloquer les générations dès le premier stade larvaire est l’objectif de la lutte contre les noctuelles défoliatrices. Côté mesures agronomiques, il existe peu de leviers car ces lépidoptères sont inféodés à de nombreuses cultures. Même si la diversité de l’assolement est fortement recommandée, certaines, comme Autographa gamma sont capables de faire des milliers de km avant de poser leur dévolu sur une culture en juin. Et elles sont ensuite très mobiles localement, se déplaçant par essaim. Cette espèce apprécie aussi les betteraves ; pomme de terre, culture de lin, céréales, nombre de cultures légumières dont le pois, la salade et les ornementales.

Autographia gamma colonise aussi certaines mauvaises herbes en bordure de parcelles.Les adventices sont alors des indicateurs précoces de la présence du ravageur et de larves. Exemples de plantes hôtes témoins : rumex à longues feuilles, rumex petit oseille, plantain, bardane poilue, chardon des champs, pissenlit … Le moyen le plus efficace de repérer les vols d’ Autographia gamma reste l’installation de pièges à phéromones.

 

Afin de contrôler les larves des noctuelles, des agents biologiques comme la bactérie Bacillus thuringiensis peuvent être utilisés. Celle-ci est ingérée par les chenilles lorsqu’elles dévorent les plantes traitées et conduit à la mort du ravageur. Mieux vaut intervenir sur les jeunes larves : ces dernières y sont en effet plus sensibles. La bactérie est à appliquer plusieurs fois, tous les sept à dix jours, et doit bien couvrir la face inférieure des feuilles.

Par ailleurs, certaines espèces de carabes sont notamment des prédateurs de larves de lépidoptères à activité nocturne. Ces auxiliaires contribuent à la régulation des populations de noctuelles. 

 

L'essentiel des mesures agronomiques : 

→ Piégeage des papillons.

→ Utilisation d’agents biologiques comme Bacillus thuringiensis.

→ Favoriser les carabes.

→ Diversifier les cultures.