Botrytis, biologie
Botrytis cinerea est un champignon qui concerne de nombreuses plantes cultivées et sauvages dans le monde entier sous pratiquement tous les climats.
Botrytis cinerea
- Pendant l’hiver, Botrytis cinerea se conserve sous forme de sclérotes : ce sont des ponctuations noires parfaitement visibles sur les sarments. Il se maintient également sous forme de mycélium dans les replis de l’écorce et, dans une moindre mesure, dans les bourgeons. Les sclérotes sont plus nombreux à l’extrémité des sarments qu’à leur base.
- Au printemps, lorsque le niveau d’humidité et la température sont propices, le mycélium forme des conidiophores qui libèrent des conidies. Leur dissémination est assurée par le vent et/ou la pluie. Elle est faible du débourrement au début véraison, puis atteint son niveau maximal pendant la véraison-maturité, avant de diminuer lentement à partir de la récolte.
- Les conidies peuvent pénétrer directement dans les tissus végétaux, néanmoins les blessures occasionnées par les insectes ou le climat favorisent leur entrée.
La contamination
La contamination par les conidies s’effectue à une température optimale de 15-20 °C, en présence d’eau libre ou d’une humidité relative supérieure à 90 % pendant au moins 15 heures.
Après la germination des conidies, un mycélium se développe dans l’organe attaqué et détruit le tissu parasité. Le mycélium atteint alors l’air libre et produit des conidiophores pourvues de conidies de couleur blanche puis grisâtre. Ces conidies vont entraîner de nouvelles contaminations.
Le développement du botrytis se fait de proche en proche par le mycélium tandis que l’apparition de nouveaux foyers est due aux conidies.
Facteurs favorables
- Certains cépages aux grappes compactes et dont l’épiderme est fin sont plus sensibles au botrytis : ainsi l’aramon, le grenache, le chenin, le chardonnay, le sauvignon sont réputés très sensibles alors que le carignan, le cabernet sauvignon ou la syrah sont moins sensibles.
- Les blessures infligées aux grappes par les baies, les tordeuses de la grappe, l’oïdium, la grêle ou encore les oiseaux favorisent le développement du botrytis - la conduite de la vigne est déterminante : choix du porte-greffe, fertilisation azotée, enherbement, taille, travaux en vert….Tout ce qui contribue à l’entassement de la végétation et des grappes en particulier est propice au développement du botrytis.
- Les pluies de pré-récolte ont peu d’incidence sur le développement du botrytis en particulier si la baie est en bon état ; en revanche, des précipitations violentes, une grêle occasionnant des blessures sont souvent l’origine d’un départ de botrytis.