Septoriose du blé tendre

Maladie foliaire dommageable à tous les blés et triticales, les pertes peuvent atteindre 40 qx/ha. Les symptômes, taches ovales brun clair, apparaissent uniquement sur les feuilles. Pour lutter contre cette maladie, un programme fongicide positionné en préventif complète les pratiques agronomiques.

Profil de la maladie

Leviers agronomiques

Le mode de conduite du blé influe sur le risque d’apparition de la septoriose. Pour le limiter, l’agronomie apporte les premières solutions. Les mesures les plus efficaces sont l’utilisation de variétés tolérantes et l’enfouissement des résidus de récoltes. Elles freinent la propagation des spores et évitent la conservation du champignon d’une campagne à l’autre. Les spores de septoriose se propagent par effet « splashing », dans les étages foliaires et entre les pieds de blé lors de fortes pluies. Le volume de feuillage est à contrôler en jouant sur la densité de semis et la fertilisation azotée, avec un compromis entre l’objectif de rendement et la pression septoriose.

Conseils phytosanitaires

Le positionnement du fongicide contre la septoriose se raisonne en préventif, sur feuille verte, avant que les symptômes ne soient visibles. Le traitement se déclenche en fonction des alertes des bulletins de santé du végétal et de celles des techniciens agricoles qui utilisent l’outil d’aide à la décision Positif ® New. La meilleure efficacité contre la septoriose s’obtient avec les formulations associant un fongicide de la famille des triazoles, comme le prothioconazole, à une ou deux matières actives de la famille des SDHI, comme le bixafen. Le traitement du blé avec des solutions à base de bixafen est à positionner au stade dernière feuille étalée (DFE). À noter :Le programme fongicide sur blé tendre pour bloquer la septoriose intègre le risque de développement de l’une des maladies foliaires secondaires (oïdium, rouille). Le programme de traitement se construit en évitant de développer la résistance aux solutions SDHI. Le champignon Mycosphaerella graminicola, responsable de la septoriose, possède une grande capacité d’adaptation aux fongicides en raison de son importante diversité génétique. La recommandation est de diversifier les modes d’actions et les molécules au sein d’un même mode d’action, et d’intégrer si possible un fongicide multisite dans les programmes. Une seule application de SDHI par saison est conseillée pour préserver l’efficacité de cette famille chimique. La vigilance impose de positionner au mieux les produits, avec des doses adaptées, pour éviter tout traitement inefficace. Ce qui implique l’observation au champ et l’utilisation d’outils d’aide à la décision.