Thrips du pois : petit mais vite envahisseur

Insecte piqueur, le thrips peut occasionner jusqu'à 30 q/ha de perte dans les parcelles de pois. Sa détection doit être rapide car les infestations sont le plus souvent rapides.

Généralités

La surveillance s’impose dès la levée du pois car Thrips angusticeps peut rapidement coloniser la parcelle. Le thrips pique les cotylédons et les premières feuilles pour se nourrir. Les régions les plus concernées par cet insecte sont le Nord-Picardie, la Normandie, le Bassin Parisien, le Centre et la Champagne crayeuse. Le risque d’infestation est accru en cas de précédent blé ou lin.

Œuf de Thrips du pois
Œuf de Thrips du pois

Description

Cet insecte ailé, de 1 à 2 mm de long, est très mobile. L’adulte est brun foncé à noir, la larve est aptère et blanche.

Nuisibilité

La salive  toxique du thrips, injectée lors des piqures, provoque une crispation du feuillage, un affaiblissement de la plante, une dégénérescence de la culture. Les feuilles, gaufrées, se tachent de jaune et de brun.

Les dégâts sont d’autant plus importants lorsque les conditions sont peu poussantes et les levées de pois lentes. En situation de forte colonisation, les pertes peuvent dépasser les 30 q/ha. Lors de fortes attaques, les premiers symptômes peuvent être repérés dès le stade 2 feuilles. Lors d'attaques tardives sur les gousses, des traces de piqûres, brillantes, se manifestent. Les gousses restent petites, stériles, peuvent se dessécher et tomber. Ces zones piquées, complètement épuisées, se transforment alors en taches subéreuses.

Biologie, cycle

Les larves de thrips passent l’hiver dans le sol. Dès que les températures atteignent les 7-8°C, son activité reprend. L’insecte sort alors du sol et s’installe entre les cotylédons de la graine et sur la plantule, dès que celle-ci lève. Les pullulations peuvent alors aller très vite, notamment par temps chaud et sec. Les femelles commencent à pondre (une quarantaine d’œufs) seulement quelques jours après l’accouplement.