Rouille jaune, vigilance, les attaques sont précoces cette année !

La météo actuelle avec une pluviométrie régulière, des températures basses et un ciel souvent couvert, crée des conditions plutôt favorables à la rouille jaune cette année. Conséquence, une surveillance précoce des parcelles s’est révélée nécessaire. Elle complète les alertes des modèles numériques de prédiction du risque maladies et celles des BSV (Bulletin de Santé du Végétal) pour bloquer à temps les contaminations, d’autant plus que les blés sont entre le stade épis 2 cm et 2 nœuds pour les plus avancés. Quant à la septoriose, elle a été déclarée dans le nord avec une faible pression début avril.

Dans la majorité des régions françaises, les premiers symptômes de rouilles ont été observés dès la mi-mars sur les feuilles. En fonction des stades et surtout de la pression maladie, les traitements ont eu lieu fin mars au stade épis 1 cm composé de triazole, metconazole, tebuconazole,(+/- associé à une strobilurine) qui apportent une efficacité satisfaisante pour l’ensemble des maladies du blé.

Néanmoins, comme pour la septoriose, le principal facteur jouant en faveur d’un meilleur comportement du blé face à la rouille jaune est sans conteste, la tolérance variétale. Ce critère doit désormais être intégré dans la stratégie globale et combinatoire de la protection fongicide des blés.

La polyvalence des solutions fongicides sur les maladies avec une souplesse d’utilisation en dose et stade constitue l’autre levier pour ajuster le programme en fonction du risque.