Quels sont les quatre modèles numériques de Movida GrapeVision ?

L’outil d’aide à la décision Movida GrapeVision comprend la version mildiou de Movida ainsi que trois autres modèles de suivi de l’oïdium, du black-rot et du botrytis. En surveillant ces quatre maladies, le pilotage de la protection fongicide de la vigne est complet.

Chaque modèle évalue les contaminations à la parcelle en fonction des données climatiques, agronomiques, du cépage et du stade phénologique de la vigne pour prédire à 7 jours le risque maladies. L’objectif premier est de savoir à quel moment positionner le fongicide. 

 « Le viticulteur renseigne le stade de débourrement de la vigne pour qu’ensuite les modèles se calent en fonction de ce top départ de la surveillance sanitaire, souligne Corentin Bonnard, chef marché Digital farming Bayer. Comme l’outil peut être partagé avec le technicien viticole, cette étape peut se faire avec son aide. » Ensuite, le réajustement des stades est possible selon le rythme de croissance de la vigne.

Alimenté gratuitement par un fournisseur de données météo, Movida GrapeVision est ouvert aux stations privées installées sur les exploitations viticoles pour un suivi plus précis. De l’interopérabilité est aussi possible avec les stations météo Sencrop, MéTéus, Weenat et Pessl.

 

 

Le modèle mildiou est la version de l’OAD Movida

Le risque de contamination prend en compte la sensibilité selon le cépage et le stade. Il prédit les contaminations de début du cycle de la maladie : date de germination des spores, des premières contaminations, des deuxièmes contaminations puis celles de l’apparition des symptômes. Il suit ensuite les repiquages. Le déclenchement des alertes pour traiter la vigne s’effectue par le viticulteur en fonction des niveaux de risque pour un positionnement optimum sans compromettre l’état sanitaire.

Le modèle oïdium s’appuie sur l’intelligence artificielle

En fonction de la sensibilité à la parcelle, le modèle estime les contaminations primaires et secondaires de l’oïdium à partir des tests qPCR effectués dans toutes les régions viticoles par Bayer. En recherchant l’ADN du champignon sur les échantillons de feuilles, les analyses donnent le niveau de contamination. Ainsi l'évolution de la maladie peut être prédite en lien avec les données météo. Ce modèle apprend au fil des années via les données intégrées. Il sera capable de reconnaitre des situations déjà rencontrées et pour lesquelles des contaminations ont été observées.

Le modèle botrytis utilise les algorithmes développés par l'INRAE

Dans Movida GrapeVision, le modèle botrytis a été initialement développé par les chercheurs de l'INRAE et Bayer. Les calculs sont effectués à partir de données météorologiques telles que la température et l’humidité relative. Le modèle tient également compte du stade de croissance de la vigne afin d’évaluer sa sensibilité (de la floraison à la récolte). Deux niveaux de risque sont identifiés : vert (pas de risque) et rouge (risque).

Le modèle black-rot s'appuie sur la météo

Le modèle black-rot est un modèle de calcul qui est essentiellement basé sur les données météo telles que les températures et l’humidité (pluie et hygrométrie). Le fait d’avoir des données météo heure par heure est primordial car le modèle simule le temps d’humectation du feuillage. Les calculs commencent dès le débourrement de la vigne.

« Le modèle mildiou a permis d’obtenir 1,18 point CEPP en raison d’une réduction de 27 % en moyenne de l’IFT fongicide constatée sur 10 ans. Des points CEPP supplémentaires avec les modèles oïdium, black rot et botrytis sont aussi espérés. »

Corentin Bonnard
Chef marché digital farming