Pyrale sur maïs

La Pyrale affaiblit le maïs en creusant des galeries dans les tiges et les épis. Les pertes de rendement peuvent donc être importantes. Autre conséquence : ses perforations constituent des points d’entrée idéaux pour les agents pathogènes comme les fusarium qui produisent des mycotoxines. Or, un règlement européen oblige à respecter des limites maximales dans la récolte. Un enjeu de taille pour la commercialisation de la collecte.

Profil du ravageur

Leviers agronomiques

Des mesures préventives sont essentielles pour réduire la pression en pyrales sur la culture de maïs, d’une année sur l’autre, surtout si le niveau de population est important et les dégâts en conséquence. Un broyage fin des résidus de récolte, suivi d’un enfouissement rapide, permettra de diminuer efficacement la population larvaire pour l’année suivante. Les cultures successives de maïs sont à éviter pour casser les cycles biologiques. Ces mesures prophylactiques à l’échelle du bassin de production, conduites de manière collective, sont plus efficaces qu’une lutte individuelle.

Conseils phytosanitaires

Piéger pour évaluer le risque

Dans le cadre d’une approche raisonnée de l’utilisation des intrants, la présence de l’insecte est estimée dans la parcelle au moyen de pièges dont ceux à phéromones.

Traiter sur les larves baladeuses

Quand la pression est telle qu’elle nécessite un traitement insecticide, son application est effectuée avant que les chenilles ne rentrent dans la tige. Ce stade est appelé larves baladeuses. Néanmoins, cette période est courte, elle dure moins d’une semaine. L’évolution des œufs en dessous des feuilles est à surveiller de prêt. Les solutions à base de deltaméthrine assurent une bonne efficacité. Ce pyréthrinoïde de synthèse, est utilisé depuis de longues années. Il présente un large spectre d’activité sur les insectes nuisibles et une très bonne persistance d’action.

Lutte biologique

La lutte contre les œufs de pyrale peut être réalisée avec des solutions de biocontrôle comme les trichogrammes. Parasitoïdes oophages, la larve se développe à l’intérieur de l’œuf de l’insecte visé.