Mycotoxines : la lutte commence au champ
Un règlement européen datant de 2007 fixe des teneurs maximales en mycotoxines pour le maïs et les produits à base de maïs destinés à l'alimentation humaine.
Un règlement européen datant de 2007 fixe des teneurs maximales en mycotoxines pour le maïs et les produits à base de maïs destinés à l’alimentation humaine. Des teneurs maximales sont également recommandées pour le maïs destiné à l’alimentation animale. Mieux vaut alors être en règle et prévenir le risque. Une prévention qui exige de lutter efficacement contre la pyrale et la sésamie : les attaques de ces insectes favorisent en effet le développement de champignons responsables de la synthèse de ces toxines.
En perforant les tiges et les épis de maïs pour y entrer et y creuser des galeries, les pyrales et les sésamies ouvrent la porte aux agents pathogènes comme les fusariums, responsables de mycotoxines. Lutter contre ces insectes permet donc de réduire les risques de développement de ces toxines, dont les teneurs sont réglementées depuis 2007.
Les principales mycotoxines
- Les fumonisines B1 et B2, qui sont classées cancérogènes potentiels pour l’homme. La fumonisine B1, la plus abondante, a par ailleurs un effet toxique chez l’animal : elle peut engendrer une encéphalite chez le cheval ou encore un œdème pulmonaire chez le porc. Les fumonisines ont pour origine Fusarium moniliforme et proliferatum, qui colonisent les racines, les feuilles et les grains de maïs.
- La déoxynivalénol, particulièrement présente dans les zones tempérées sur les céréales, et qui a pour origine fusaria et trichoderma. La zéaralénone qui, de par ses propriétés oestrogéniques, peut, entre autres, provoquer une infertilité chez le porc. Le Conseil supérieur d’hygiène public de France recommande des taux inférieurs à 50 ppb pour les céréales et à 200 ppb pour les huiles végétales.
- La zéaralénone a pour principale origine fusariumgraminearum et culmorum. Mais elle peut également être synthétisée par fusarium crookwellense, semitectum, et sporotrichoïdes.
Le maïs brut destiné à être transformé par voie humide (production d’amidon) n’est pas concerné par ce règlement car l’amidon et les produits dérivés de l’amidon utilisés comme ingrédients alimentaires ne contiennent quasiment plus de mycotoxines. Les amidonniers devront toutefois vérifier que les co-produits sont conformes avec les teneurs maximales recommandées pour l’alimentation animale.