L’effet splashing, mode de contamination de la septoriose

Comment expliquer le lien entre la pluie et la contamination des étages foliaires du blé par septoria tritici ? Une histoire d’éclaboussures qui rebondissent sur les feuilles du bas, en se chargeant de spores, en l’occurrence les pycnidiospores. Explications et moyens de lutte contre la septoriose.

Les premiers symptômes de la maladie s’observent sur les feuilles en contact avec le sol.

Les pycnides, produits par Septoria tritici, sont matures au terme de plusieurs semaines. Une forte augmentation de l’humidité provoque un gonflement du sac. Les pycnides libèrent alors leurs spores, les pycnidiospores.

Les pycnidiospores seront transportés vers les étages supérieurs par les éclaboussures. La maladie progresse ainsi d’étage foliaire en étage foliaire. Les feuilles du bas présentent des niveaux d’attaque plus élevés que les feuilles du haut. La septoriose est une maladie en gradient.

Les sources d'inoculum

Les chaumes de la culture précédente constituent la principale source d’inoculum de Septoria tritici. Les pycnides du champignon peuvent y survivre pendant 6 mois et induisent les infections sur les plantules du blé. Les premiers symptômes de la maladie s’observent sur les feuilles en contact avec le sol.

Pour réaliser la contamination, une durée minimale d’humidité de 15 heures sur les feuilles et une température supérieure à 12°C sont nécessaires. Une attaque sévère apparait lors de pluies prolongées, suivies d’une forte hygrométrie de l’air. De telles conditions favorisent la formation de pycnidiospores, leur sortie des pycnides, la dissémination, le développement de l’infection et l’extension des lésions.