Le vulpin, la graminée la plus fréquente et résistante

Le vulpin se développe du début de l'automne au début du printemps avec une grenaison précoce.

Définition

Le vulpin, Alopecurus myosuroïdes, se développe du début de l’automne au début du printemps avec une grenaison précoce. S’il est présent partout en France, il est surtout envahissant pour les cultures des régions tempérées, nordiques et humides. Cette graminée préfère néanmoins les sols riches, limoneux, limoneux argileux et argilo-calcaires. Elle peut devenir très vite envahissante : un seul pied de vulpin peut produire jusqu’à 3 000 graines.

Description

Le vulpin lève de septembre à fin novembre, puis de février à début avril. Sa dormance est très faible et la profondeur optimale de germination est de 1,5 cm. Son taux annuel de décroissance (TAD) est de 84%. 

Signes particuliers : Absence de pilosité sur le limbe, lequel est brillant au stade 1 feuille. La teinte est vert bleuté à l’intérieur de la feuille.

Nuisibilité

C’est une des graminées la plus nuisible des cultures céréalières : sur un blé, une perte de rendement de 5% est enregistrée si 25 pieds au m² sont dénombrés.

Lutte

Pour lutter efficacement contre le vulpin, l’agronomie et la chimie sont à associer. Le recours aux méthodes agronomiques préventives se décline avec la pratique d’un faux semis. L’adoption de rotations longues et l’introduction de cultures de printemps type pois, tournesol ou maïs cassent son cycle de développement. Exemple : colza / blé / féverole ou tournesol / orge de printemps.

La lutte chimique s’appuie sur l’alternance des modes d’action afin de limiter le développement de résistances.

Résistance

Le vulpin présente un risque de résistance aux herbicides issus des familles FOP, DIM, DEN (ACCase) ou sulfonylurées (ALS). Cette résistance est apparue dans les systèmes de culture avec des rotations courtes de type blé /colza / céréales d’hiver.