Le paysage viticole, bien commun de l'humanité, enjeu économique

De tous les paysages agricoles, les paysages viticoles sont les plus reconnus et protégés

Depuis 1992, date de la création de la catégorie “paysage culturel”, les paysages viticoles peuvent être classés Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Seulement trois types de paysages agricoles - café, riz et vin - sont classés à ce titre. Indéniablement, les paysages viticoles se distinguent parmi les formes les plus remarquables de paysages résultant de l’activité humaine et des traditions culturelles qui leurs sont associés. Parmi les quelques 936 biens culturels ou naturels nommés par le Comité du patrimoine mondial (ICOMOS) depuis 1978, l’UNESCO a déclaré comme Patrimoine de l’Humanité six régions viticoles dans lesquelles le paysage viticole est essentiel. Le vignoble de Saint-Émilion en Gironde est le premier paysage viticole au monde à être classé en 1999. Suivent ensuite la reconnaissance de cinq autres régions : le Paysage culturel de la Wachau (Autriche, 2000), la Région viticole du Haut-Douro (Portugal, 2001), le Paysage culturel historique de la région viticole de Tokaj (Hongrie, 2002), le Paysage viticole de l’île du Pico (Portugal, 2004) et Lavaux, vignoble en terrasses (Suisse, 2007).

 

La concurrence est rude et les enjeux sont de taille pour les régions viticoles distinguées

Plusieurs régions vinicoles postulent chaque année au classement espérant des retombées économiques. L’atout oenotouristique est incontestable. Véritable parcours du combattant, il faut dorénavant redoubler d’inventivité, de rigueur professionnelle et bénéficier d’un véritable soutien des acteurs locaux et des collectivités territoriales pour que le projet soit soutenu par la France. En janvier dernier, les ministères de la Culture et de l’Écologie ont annoncé le dossier qui portera les couleurs françaises en 2012 ; ce sera celui des “Climats du vignoble de Bourgogne”. La validation de cette étape décisive a été accueillie avec soulagement par les responsables du projet bourguignon : “La reconnaissance par l’UNESCO est un formidable enjeu. Cette labellisation serait synonyme de fortes retombées touristiques nationales et internationales […] Ce projet est une vision pour l’avenir de nos territoires.” déclare François-Xavier Dugourd du conseil général de Côted’Or. Reste à convaincre les 21 États membres du Comité du Patrimoine Mondial du caractère exceptionnel et universel des Climats de Bourgogne. ,La région Champagne peaufine sa prochaine candidature aux présélections nationales afin d’être dans les starting-blocs de la déclaration 2013.

 

> Pour en savoir plus :

www.icomos.org

www.climats-bourgogne.com