Excoriose de la vigne

Phomopsis viticola, responsable de l’excoriose, est un champignon présent dans tous les vignobles. Mais les régions les plus touchées sont celles où les printemps sont pluvieux. Les dégâts peuvent être importants, avec des pertes pouvant aller jusqu’à 15% de la vendange ainsi qu’un affaiblissement général des souches, voire la mort du cep.

Profil de la maladie

Leviers agronomiques

L’observation est majeure dans la lutte contre l’excoriose. Elle s’intensifie après la chute des feuilles et avant la taille, afin de détecter la présence éventuelle de symptômes. Si des nécroses brunâtres sont décelées sur les rameaux, les sarments infectés doivent être éliminés au moment de la taille afin de stopper la propagation du champignon. Une maîtrise de la vigueur de la vigne, par un enherbement ou une diminution de la fertilisation azotée, évite le développement de la maladie. Certains cépages sont également plus sensibles que d’autres à l’excoriose.

Conseils phytosanitaires

La lutte chimique contre Phomopsis viticola doit assurer la protection de toutes les feuilles apparues entre les stades « éclatement des bourgeons » et « 5-6 feuilles étalées». Deux stratégies peuvent alors être choisies. La première consiste à réaliser deux applications avec un fongicide de contact : d’une part, lorsque 40 à 50% des bourgeons atteignent le stade « éclatement des bourgeons », et, d’autre part, lorsque 40% des bourgeons arriveront au stade « 2 à 3 feuilles étalées ». La deuxième stratégie est plus simple à mettre en œuvre. Elle repose sur une application unique avec un fongicide à base de fosétyl-Al au tout début du stade "éclatement des bourgeons". Mikal®Flash, composé de 50% de fosétyl-aluminium et de 5% de folpel, apportera une protection efficace.