Diabrotica : un insecte de quarantaine
Principal ravageur du maïs aux Etats-Unis, la chrysomèle des racines du maïs, Diabrotica virgifera virgifera LeConte, est arrivée en France en 2002.
Généralités
Principal ravageur du maïs aux Etats-Unis, la chrysomèle des racines du maïs, Diabrotica virgifera virgifera LeConte, est arrivée en France en 2002. Ce petit coléoptère a depuis été observé en Alsace, Bourgogne, Franche-Comté, Ile-de-France, Lorraine, Picardie et Rhône-Alpes. Insecte réglementé au niveau communautaire et devant faire l’objet d’une lutte obligatoire, il est suivi au niveau national avec, par ailleurs, la mise en place d’une stratégie de confinement ou d’éradication.
Description
Jaune et noir, avec de longues antennes
L’adulte de Diabrotica virgifera est un coléoptère qui mesure 7 mm, présente un corps allongé jaune avec des bandes noires longitudinales sur les ailes, une tête noire et des antennes aussi longues que le corps.
La larve est un ver mince et cylindrique qui mesure de 10 à 18 mm de long. Son corps est blanc, sa tête et son extrémité sont bruns. Vous pouvez l’observer au printemps, dans le sol, sur les racines de maïs, mais son identification spécifique est difficile au champ.
Nuisibilité
80 % de perte potentielle
Cette chrysomèle ravage surtout le maïs au stade larvaire, mais l’adulte est également nuisible.
Les larves attaquent principalement les racines, ce qui perturbe l’alimentation de la plante et provoque la verse, en cas de fortes attaques. Dix larves par plante peuvent provoquer 80 % de perte.
Les adultes, quant à eux, consomment à partir d’août le pollen du maïs, perturbant ainsi la fécondation des fleurs. Ils attaquent également les soies du maïs, voire les feuilles.
A noter que les œufs étant pondus dans les champs de maïs, les risques de dégâts peuvent être prévenus en évitant la monoculture.
Cycle
Une fécondité redoutable
Diabrotica virgifera présente une seule génération par an mais est hautement fécond : la femelle peut pondre, au pied des plantes, dans le sol, jusqu’à 1 000 œufs.
Ces œufs, qui résistent à des températures de - 15°C, hivernent dans le sol et donnent naissance aux larves au printemps. Ces larves se développent dans et sur les racines : les jeunes larves se nourrissent des radicelles fines et les larves plus âgées envahissent le centre racinaire.
La nymphose a lieu dans le sol et les adultes apparaissent de juin à septembre, pour s’accoupler durant l’été et mourir à l’automne.
Le moyen de dissémination naturel de l’insecte est le vol des adultes : ces derniers peuvent parcourir 40 km par an. Mais les activités humaines, les transports routiers et aériens ont aussi une influence sur le déplacement de ce ravageur.