Comment valoriser au mieux les apports azotés sur maïs ?

La fertilisation azotée est l’un des premiers facteurs de production de maïs. Dans un contexte tendu sur les prix et l’approvisionnement en engrais azoté, il est important de valoriser au mieux ces apports et d’intervenir au bon moment par rapport aux besoins de la culture. Certaines étapes s’avèrent donc primordiales : le calcul du besoin azoté, le choix de la semence, la stratégie de désherbage à mettre en place ; cette optimisation de l’utilisation des intrants pouvant être aussi accompagner par l’agriculture numérique.

Estimer les besoins en azote de la culture

Le calcul de la dose optimale d’engrais azoté à apporter sur maïs nécessite d’adopter une démarche rigoureuse. Première étape : déterminer le besoin d’azote de la culture. Il est fonction du niveau de production visé et du type de production : grain, fourrage ou doux (tableau 1).

  • Besoins en azote de la culture = objectif de rendement × besoin unitaire
  • En zone vulnérable, veuillez vous repporter à la directive nitrate de votre région.

Les bonnes pratiques d'utilisation

Les besoins du maïs en azote sont assez faibles jusqu’au stade 6-8 feuilles. Le premier apport d’engrais doit donc se limiter à la dose nécessaire au démarrage de la plante (40 kg N/ha). Passé ce stade et jusqu’à la floraison femelle, les besoins en azote de la culture augmentent. Pour valoriser au mieux l’azote, l’apport principal doit être réalisé autour du stade 6-8 feuilles.

Les pertes par volatilisation : plus l’azote sera présent sous forme d’urée ou d’ammonium, plus le risque de perte sera élevé.
Dans ce cas là, il est recommandé d’enfouir l’urée granulé assez profondément dans le sol (15 cm environ). Cela permet de fixer l’ammoniac qui se dégage avant qu’il n’atteigne la surface du sol. 

Désherber avant de fertiliser votre maïs !

Si l’azote est apporté sur une culture non désherbée, celui-ci bénéficie autant aux adventices qu’à la culture.

Désherber en pré-levée permet non seulement de lever au plus tôt la concurrence, mais permet aussi d’optimiser la fertilisation des cultures. En effet, le désherbage est alors plus efficace puisque les adventices sont jeunes et non stimulées par la fertilisation.

Le maïs en 2022, plus compétitif qu’en 2020 malgré la hausse des différents intrants !

Avec un objectif de marge nette à 1100 euros / ha, il fallait atteindre 133 quintaux en 2020, 106.6 en 2021. On observe en 2022, malgré une augmentation des coûts des intrants que le maïs reste une culture attractive et rentable. En effet, il faut atteindre 116.8 quintaux / ha pour réaliser les 1100 euros d’objectif marge nette. 

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