La teigne du poireau raffole également de l'oignon

La teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella), de la famille des lépidoptères, est un ravageur inféodé à tous les Allium. Les deux hôtes privilégiés sont néanmoins le poireau et l'oignon. Ce papillon peut apparaître dès le mois d'avril à la faveur de températures clémentes.

Généralités

La teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella), de la famille des lépidoptères, est un ravageur inféodé à tous les Allium. Les deux hôtes privilégiés sont néanmoins le poireau et l’oignon. Ce papillon peut apparaître dès le mois d’avril à la faveur de températures clémentes.

Description

Le papillon adulte possède une tête de couleur rouge et un abdomen brun. Il mesure de 16 à 18 mm d’envergure. La larve, aux pattes jaunes et à l’abdomen vert clair, est plus petite : de 10 à 12 mm. Le cocon peut être fixé à la feuille, à la hampe florale ou aux pédoncules floraux.

Papillon adulte - teigne du poireau
Papillon adulte - teigne du poireau

Biologie, cycle

La teigne passe l’hiver sous sa forme adulte, dans des abris divers : greniers, haies, débris végétaux… Le climat du printemps, 10 à 12 °C le jour et la nuit, déclenche la reprise d’activité. Le mâle est attiré à la fois par l’odeur de la femelle et de la plante. La ponte a lieu 2 à 3 jours après l’accouplement si les températures avoisinent les 25°C ou 4 à 6 jours après pour des températures comprises entre 15 et 25°C. Les œufs (de 100 à 250 par femelle) sont alors déposés la nuit, sur les feuilles de l’oignon. La jeune chenille pénètre alors dans les feuilles pour coloniser rapidement l’intérieur de la plante. L’évolution complète de la larve compte cinq stades nécessitant de 30 à 40 jours : une durée qui dépend elle aussi de la température. Dans l’Ouest, 3 à 4 générations peuvent se succéder : 4 à 6 dans les zones méridionales. 

Nuisibilité

Les chenilles creusent des galeries dans les feuilles du centre de la plante et les grignotent, entrainant un aspect « lacéré » de des dernières. Ces dégâts peuvent rester mineurs mais si les conditions sont défavorables, le vieillissement de l’oignon est accéléré : les chenilles gagnent alors les bulbes. Cette lésion implique alors une non-commercialisation du légume. La croissance est ralentie, le feuillage, décoloré. Des attaques sévères peuvent même conduire au pourrissement de la plante. Les nuits froides limiteraient les vols et les attaques. La première génération issue des adultes hivernants provoque en général peu de dégâts : surtout si l’hiver fut rude. Les générations estivales restent les plus pénalisantes.