Helminthosporiose de l'orge

Sur orge, l’helminthosporiose est, avec la rhynchosporiose, la maladie la plus préjudiciable. La contamination peut provenir des semences, des résidus de paille et des repousses. L’élimination de ces dernières, l’utilisation de variétés peu sensibles et de longues rotations réduisent fortement le risque. Le traitement de la semence, les interventions fongicides en culture en fonction des seuils de nuisibilité permettent de contrôler la maladie.

Profil de la maladie

Leviers agronomiques

La prévention de l’helminthosporiose de l’orge se raisonne dès le semis, en optant pour une semence saine et en choisissant une variété peu sensible. Pour limiter les risques de contamination, le respect d’un délai minimum de deux ans entre deux orges est recommandé. Comme le sont l’incorporation des pailles au sol et l’élimination des repousses. Enfin, les semis précoces de l’orge d’hiver sont déconseillés.

Conseils phytosanitaires

Pour lutter contre l’helminthosporiose de l’orge, le seuil d’intervention avec un fongicide est d’importance. Il dépend de la sensibilité de la variété à la maladie : il est fixé à 10 % de feuilles atteintes pour les variétés sensibles et à 25 % pour les variétés peu à moyennement sensibles. Les taches sont à comptabiliser dès le stade « 1 nœud » jusqu’au stade « gaine éclatée ». L’alternance des modes d’action des fongicides utilisés est fortement recommandée pour éviter la sélection de souches d’helminthosporiose de l’orge résistantes. L’utilisation des SDHI, des strobilurines, du prothioconazole, du cyprodinil et de chaque autre IDM (inhibiteurs de la déméthylation) doit être limitée à une seule application par saison, toutes maladies confondues.