Ambroisie sur tournesol, pois, féverole et maïs

L’ambroisie est très envahissante et en raison de son pollen allergisant, elle est devenue un sujet de santé publique en France. Cette dicotylédone annuelle se montre très concurrentielle dans les cultures de printemps comme le maïs, le tournesol et le pois. Sa gestion passe par des pratiques alliant l’agronomie et la chimie. Au printemps, mais également durant l’interculture.

Profil de l'adventice

Leviers agronomiques

Contre l’ambroisie, le labour ne constitue pas une stratégie très efficace : ses graines sont en effet capables de résister longtemps dans le sol. Le faux-semis représente un excellent moyen de réduire le stock semencier de l’ambroisie avant l’implantation des cultures de printemps. Car la technique favorise les germinations. Le binage permet également de réduire les ambroisies entre les rangs de semis. La technique peut être combinée à une application d’herbicide sur les rangs. L’interculture d’été, après récolte de cultures d’hiver, constitue une excellente période pour intervenir contre l’ambroisie. Celle-ci peut se développer sur les chaumes, émettre son pollen allergisant et accroître le potentiel d’infestation des parcelles. Surveillance et vigilance s’imposent donc pour intervenir avant sa floraison. Un déchaumage, seul ou précédé d’un désherbage chimique en cas de présence de vivaces, est recommandé. L’introduction de cultures d’hiver dans la rotation aide à la diminution du stock semencier de l’ambroisie. Enfin, la prophylaxie est fortement conseillée pour limiter la dissémination des adventices sur l’ensemble de l’exploitation. En moissonnant les parcelles les plus sales en dernier, en nettoyant la moissonneuse entre 2 parcelles et en fauchant les bords de route, les risques sont réduits.

Conseils phytosanitaires

La destruction de l’ambroisie peut faire l’objet d’un arrêté préfectoral. Dès l’identification de cette adventice au pollen allergisant, un programme de traitement avec des herbicides efficaces est à prévoir. Bayer propose de nombreuses solutions contre l’ambroisie dans les cultures de maïs. Par son action prolongée, la solution Monsoon® Active de Bayer assure, dans les cultures de maïs, un contrôle des levées échelonnées. Et ce, grâce à la combinaison de trois molécules : thiencarbazone-methyl, foramsulfuron et cyprosulfamide. Les herbicides maïs Merlin® Flexx et Adengo® bénéficient également des avantages du cyprosulfamide (CSA). Ce phytoprotecteur de seconde génération permet entre autres d’utiliser la dose la plus efficace contre l’adventice, tout en préservant la sélectivité de la spécialité vis-à-vis de la culture. Auxo® et Hydris®, herbicides maïs de post-levée à base de bromoxynil et de tembotrione, innovent par la largeur de leur spectre anti-dicots. La tembotrione est par ailleurs une molécule rapide d’action et très sélective. La bonne dose au bon stade, pour quelle raison est-ce si important avec les herbicides ?
La bonne dose, c’est celle qui détruit 99,99 % de la population de mauvaises herbes. Elle est fonction des adventices et de leur stade. Le choix de la dose se fait en fonction du stade phénologique le plus développé et non pas du stade moyen. Voilà pourquoi dans certaines fiches produits, notamment pour les Fop, la dose d’utilisation varie en fonction du stade de l’adventice.

Outils et services

Bayer propose plusieurs outils pour reconnaître la flore adventice. Gratuits, ils sont utilisables sur mobile. Dicot’ID permet de déterminer les dicotylédones et de connaître leur nuisibilité, adventice par adventice ainsi que leur biologie pour mieux les contrôler. xarvio™ Scouting est une application mobile gratuite qui, à partir d’une photo prise avec un smartphone, permet d’identifier les risques et les nuisibles auxquels les parcelles sont confrontées.