Le cas de l’Ergot

Ces dernières années, les sclérotes d’ergot contaminent ponctuellement des lots de céréales alors qu’on les croyait éradiqués. Ce champignon (Claviceps purpurea) produit des mycotoxines (différents alcaloïdes), potentiellement très toxiques. Si des seuils de présence d’ergot dans les céréales existent déjà au niveau européen, les méthodes de dosages des alcaloïdes produits sont en cours de normalisation afin de pouvoir fixer des teneurs limites de ceux-ci dans les aliments.

Les moyens de gestion du risque ergot

Sclérotes d’ergot sur du vulpin

Au champ

  • Contrôler les graminées adventices par un désherbage efficace dès l’automne.
  • Retarder la récolte des parcelles fortement infestées permet de faire tomber une partie des sclérotes au sol. Il faut alors bien gérer la parcelle contaminée car les sclérotes sont une source de contamination pour les campagnes suivantes. Un travail du sol profond est ensuite indispensable pour enfouir les sclérotes et limiter leur potentiel infectieux.
  • Récolter séparément les zones infestées par des graminées contaminées (bordure de la parcelle...).
  • Réduire les sources d’inoculum en détruisant les graminées adventices autour des champs de céréales, en récoltant les graminées fourragères au début épiaison ou avant la floraison.

A la collecte

Mettre en oeuvre un nettoyage des lots contaminés :

  • avec tous les outils de triage habituels utilisés en station de semences (trieur alvéolaire, table densimétrique...),
  • en complément, l’usage de trieur optique permet d’éliminer la quasi-totalité des sclérotes mélangés aux grains.

Contamination

Le champignon s’installe au stade floraison sur les jeunes ovaires des graminées sauvages ou adventices alentours (vulpin, ray-grass..., parfois directement sur les céréales). Il produit après infection un miellat, source de contamination secondaire des céréales en fleurs par contact ou grâce à des insectes.

Des espèces plus ou moins sensibles

L’ergot peut affecter toutes les espèces de céréales à paille (le seigle est la culture la plus sensible devant le triticale, le blé, l’orge et l’avoine). Sont également sensibles les graminées sauvages de l’environnement et les adventices de la culture (vulpins, ray-grass, chiendent...). Leur présence à la floraison des céréales est un facteur majeur de risque de contamination par l’ergot des céréales.

Ces dernières années, les sclérotes d’ergot ont ponctuellement contaminé des lots de céréales, alors qu’on croyait cette maladie éradiquée.
Ce champignon (Claviceps purpurea) produit des mycotoxines (différents alcaloïdes), potentiellement très toxiques. Si des seuils de présence d’ergot dans les céréales existent déjà au niveau européen, les méthodes de dosages des alcaloïdes produits sont en cours de normalisation, afin de pouvoir fixer des teneurs limites de ceux-ci dans les aliments.