Comment raisonner la protection des semences de céréales ?

Le potentiel de la céréale se joue en grande partie lors de son installation. Destruction des semences et plantules par des ravageurs du sol, altération de la levée par des champignons, transmission de virus par des pucerons ou des cicadelles : sans mesures adéquates, les bio-agresseurs de début de cycle peuvent pénaliser fortement ce potentiel dès les plus jeunes stades de la culture.

RAISONNER ET COMBINER AGRONOMIE ET PROTECTION DE SEMENCES

Comprendre et reconnaître les principaux bio-agresseurs de début de cycle des céréales est primordial. Découvrir les éléments -clés concernant les méthodes de lutte et l’analyse de risque propices à un raisonnement précoce et efficace de la protection des semis de céréales est un plus indéniable !

Les bio-agresseurs de début de cycle sont variés (insectes ou champignons) et de multiples facteurs influent sur leur activité.

Certains de ces facteurs sont non maîtrisables et peuvent avoir un fort impact sur leur développement : climat de l’année, environnement parcellaire, exposition, type de sol...

D’autres facteurs peuvent être utilisés comme leviers pour minimiser le risque et la nuisibilité, notamment :

  • triage soigné des semences,
  • rotation culturale,
  • travail du sol,
  • enfouissage des résidus de culture,
  • destruction des repousses,
  • date, densité et profondeur de semis…

Parmi ces leviers, celui de la protection des semences est un levier de choix, que ce soit contre les champignons ou contre les insectes de début de cycle :

  • une céréale protégée dès ses stades les plus sensibles (germination, coléoptile, premières feuilles…) avec un produit à la bonne dose et au bon endroit,
  • une protection contre certains bio-agresseurs (carie, charbons, taupins) pour lesquels il n’existe pas d’alternative chimique,
  • une efficacité contre les insectes difficiles à observer à l’automne (pucerons, cicadelles, zabres), souvent supérieure aux alternatives en végétation (manque de temps et difficulté d’observation, mauvais positionnement, impossibilité de rentrer dans les parcelles...).